Les Smashing Pumpkins sont de retour depuis le 22 mai 2007, date de leur concert de reformation au Grand Rex à Paris – et j’y étais [happy]. Depuis ils enchaînent tournée sur tournée, et pas seulement pour défendre leur nouvel album Zeitgeist…
Donc aujourd’hui, je vais vous parler un peu de ce groupe mythique des années 90, qui vous l’aurez deviné, est tout simplement, à mon sens, l’un des meilleurs groupes de rock ayant jamais existé.
Originaire de Chicago, ce groupe qui se forme en 1987, était initialement composé de trois personnes avec des noms super classes, et d’une boîte à rythmes …
Mais commençons par le commencement : Billy Corgan n’a pas osé aller aussi loin que Trent Reznor qui dit « Trent Reznor is Nine Inch Nails », et pourtant les Smashing Pumpkins , sans lui, c’est comme Muse sans Matthew Bellamy ou Nirvana sans Kurt Cobain, donc c’est parti pour :
La minute de Billy Corgan
De son vrai nom, William Patrick Corgan, né en Illinois en 1967. Fils d’un guitariste de blues professionnel, il a vécu une enfance assez difficile qui l’aura beaucoup marquée. Etudiant brillant, fan de baseball (décidément ça en France ça marchera jamais), il décide d’apprendre à jouer de la guitare après avoir vu la Flying V d’un ami, et donne ses économies à son père qui lui achète une copie de Gibson Les Paul. Son père justement l’encourage à écouter Jeff Beck ou encore Jimi Hendrix, mais sans lui donner de leçon. Billy Corgan apprend donc en autodidacte : quand on voit à quel niveau il arrive rapidement, je crois que c’est un encouragement pour tous ceux qui veulent apprendre tous seuls d’un instrument !
Fan de heavy metal avec des groupes comme Black Sabbath ou Led Zep’, il s’intéressera par la suite à d’autres styles, plus alternatifs, à travers des artistes comme les Cure ou les Smiths.
Malgré les propositions d’illustres universités, il décide de vivre de la musique après le lycée… La galère commence mais on entrera pas dans le détail… Si l’enfance de Billy Corgan vous intéresse, il a écrit des Confessions qu’il livrait à ses fans, traduites en partie à cette adresse.
La formation des Smashing Pumpkins
C’est en travaillant dans une boutique de disques qu’il rencontre James Iha, à qui il apprend la guitare… Ils enregistrent quelques démos dans un style « goth-pop », et par la suite rencontrent d’Arcy Wretsky, qui était en train de s’engueuler avec un groupe à la fin d’un concert.
C’est bientôt la naissance des Smashing Pumpkins, dont le nom viendrait d’un rêve fait par Billy Corgan, où Gene Simmons (lol) qui lui aurait dit : « Joe Strummer is drunk and smashing pumpkins ». Autrement dit, Joe Strummer est bourré et éclate des citrouilles.
Ils jouent pour la première fois en 1988, où ils recrutent Jimmy Chamberlain comme batteur… Et quel batteur !
Les albums de la consécration
En 1991 sort leur premier album, Gish, où ils fusionnent rock psychédélique et heavy métal, en s’attribuant ainsi une touche unique, un univers musical où on sent que, déjà, le groupe a trouvé son identité. J’encourage ceux qui voudraient découvrir cet album à écouter des morceaux comme Rhinoceros, Siva, ou I am One.
L’album, trop vite catalogué « grunge » ne trouve pas le succès qu’il mérite, forcément : c’est la sortie de Nevermind de Nirvana.
Déjà par contre, le groupe se fait connaître pour ses conflits internes, où Billy Corgan passe pour un « control freak », une personne qui dicte absolument tout ce que doit être le groupe. Au point que, semble t-il, il aurait enregistré lui-même les parties de guitare de Iha et les parties de basse de D’Arcy pour cet album et le suivant.
Le suivant : Siamese Dream, sort en 1993. Il est considéré par beaucoup de fans le meilleur album du groupe.
Plein de tubes en puissances (en jouissances ?), je citerais pour qui veut connaître,Today
Magnifique !
N’étant pas journaliste, je m’autorise une certaine subjectivité ! Avec cet album, c’est le début d’un gros gros succès, les millions commencent à pleuvoir.
Comme pour Gish, il est enregistré avec Butch Vig comme producteur, et on voit une utilisation massive d’overdubbing (le fait de rajouter nappe sonore sur nappe sonore – impossible à recréer en live) qui deviendra une signature des albums des Smashing Pumpkins.
Suit un album de faces B, Pisces Iscariot en 1994, que j’hésiterais à qualifier d’anecdotique, de peur que les fans ne m’étripent.
Moins anecdotique : Mellon Collie and the Infinite Sadness bien sûr.
C’est l’un des double-albums les plus vendus au monde (produit par Flood, exit Butch Vig), avec The Wall des Pink Floyd, et le White album des Beattles. Vendu à 11 millions d’exemplaires, il est composé en grande partie par Billy Corgan qui vit cloîtré dans un studio, mais il est à noter que deux titres sont signée James Iha. On trouve des overdubs de piano, de violons, mêlés à des guitares aux mélodies sublimes !
Cet album, c’est un peu celui qui fait de Billy Corgan le nouveau « messie du rock », après la mort de Kurt Cobain. Au moment où tout le monde cherche un successeur à Nirvana, Corgan débarque avec un album grandiose, à son image, où il veut placer les Smashing Pumpkins au dessus de tous. Quel mégalomane ce Corgan ! Et pourtant quel talent : car le pari est réussi. Succès commercial, mais aussi, succès critique, qui redéfinit complètement le paysage rock et alternatif. A écouter à tout prix : 1979
Les traumatismes du groupe
Une tournée d’un an et demi démarre (126 dates.), au nom plein de promesses: Infinite Sadness. Et effectivement : une jeune fille meurt à un concert à Dublin, puis c’est au tour du claviériste, Jonathan Melvoin, victime d’une overdose de disparaître. Jimmy Chamberlain a failli le suivre, et part en cure de désintox’, après avoir été viré du groupe.
Le début de la fin ?
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