Proposé par Lola-105375 le 04/11/2008
Pré en bulle
Encore un article sur ma vie. Peut-être que ça vous intéressera puisque ma vie est liée de façon intrinsèque à certains artistes. Cette fois-ci (et d’autres fois encore, car ce n’est que la première partie de vos souffrances) je vais vous parler de Placebo, qui est LE groupe pour moi.
Ah oui je vous ai bien eu! Vous aviez cru qu’il s’agissait des Smashing Pumpkins eh bien, peut-être pas. Qui sait ? Placebo est un groupe que je qualifierais, au moins à ses débuts, de glam/électro/punk/rock.
Je ne pense pas faire l’unanimité en parlant de ce groupe, et je n’en ai Cure (applaudissements), mais j’espère encourager chacun à (re)découvrir quelques perles.

Sur ce :
Intro reloue
Placebo est un groupe créé en 1994, par Brian Molko (double nationalité britannique et américaine, et né en Belgique), Stefan Olsdal (Suédois), et Steve Hewitt (britannique).
Brian et Stefan avaient fréquenté la même école au Luxembourg, mais n’ont vraiment fait connaissance qu’en se retrouvant un peu par hasard à Londres. Ils montent alors le groupe Ashtray Heart (cœur cendrier), et jouent en compagnie de leur Steve Hewitt, qui va devoir quitter rapidement la formation pour cause de tournée avec un autre groupe.
En octobre 1994, Robert Schultzberg (Suédois), ami d'enfance de Stefan Olsdal occupe la place laissée vacante. Le groupe prend dès lors le nom de Placebo. Brian Molko dit à ce sujet: « au début des années 90, il y avait plein de groupes qui se nommaient d'après des drogues. Et moi j'ai trouvé que ça serait intéressant de se nommer d'après une drogue qui ne marche pas ».
Les débuts
Les derniers mois de 1994 sont consacrés aux compositions et répétitions et le premier concert de Placebo est donné au Rock Garden de Londres le 23 janvier 1995.
Les premières démos sont enregistrées en mars de la même année. L’idée est de garder des compositions techniquement simples, privilégiant énergie et émotions.
Aux antipodes du courant britpop de l’époque…
Brian Molko refuse d’ailleurs d’intégrer des solos dans ces morceaux, jugeant qu’ils sont responsables de bon nombre de gâchis, comme avec Black Hole Sun de Soundgarden (entre nous c’est vrai que le solo n'a rien à faire là-dedans).
Les maisons de disque flairant la bonne affaire se précipitent pour faire signer le groupe, mais eux décident de prendre leur temps. Remportant une place sur une compilation après un concours, le groupe présente Bruise Pristine, et signe enfin chez Hut Recordings (Virgin) tout en créant son propre label Elevator Music Ltd.
Oh ! J’oubliais presque un événement qui a quand même fait date dans l’histoire du groupe : En décembre 1995, avant la sortie du single Bruise Pristine, David Bowie, séduit par ce qu’il a entendu de Placebo, leur propose d’assurer sa première partie anglaise, le groupe initialement prévu ayant fait défaut.

Placebo
Le 17 juillet 1996 sort le premier album, éponyme: Placebo (ben éponyme quoi), produit par Brad Wood.
Cet album figure bien entendu parmi les meilleurs du groupe (vous l’auriez deviné), et on y découvre son univers: sexuel, malsain, rebelle, provocateur. Tout ça servi par Brian Molko avec sa voix nasillarde (les fans aiment se pincer le nez pour l’imiter ou d’autres parce qu’ils ne peuvent pas le sentir) qui fait les choux gras de la presse à scandale de par son androgynie et des propos « so shocking »! Avec eux, on sait qu’on est en plein dans le « sex, drugs & rock’n’roll ».
On sent dans les paroles urgence, frustrations, colère (il sortait de deux années de chômage aussi… faut le comprendre).
Je parlais de Bruise Pristine, splendide morceau glauque et énergique. Où Brian nous chante un «We were born to lose» hautement convaincant, et qui deviendra un cri de ralliement parmi les fans (et un signe de reconnaissance sur les tee-shirts, comme Zero pour les Smashing Pumpkins).
Autre morceau phare, et d’où je tire une partie de mon pseudo si viril: Nancy Boy. Énergique, imparable. Un hymne rock profondément sexuel, avec des paroles comme «J'ai l'inspiration en moi: elle est universelle, elle me retourne et me jouit dessus» ou encore «Des trous pour voir dans un sac en papier, le meilleur coup que j'ai jamais tiré». Je préfère traduire pour vous en faire savourer chaque mot.
Je pourrais citer Teenage Angst où il fredonne «since I was born I started to decay», 36 degrees où il parle de sa lutte pour vivre (heureux ?). Tous ces morceaux qui sont autant de singles avec leur clip…
Pas mal pour un premier album n’est-ce pas ? Et pourtant beaucoup d’autres auraient mérité autant :Come Home, Bionic (morceau adulé par les fans, que je vous conseille d’écouter, où Brian chante un mélancolique « Harder, faster, forever… after »). Hang On to Your IQ, Lady of the Flowers et I Know sont aussi de très beaux morceaux, toujours avec des paroles qui frappent, qui tombent juste, et servies par une voix splendide.
Reste Swallow, chanson d’atmosphère un peu glauque, typique de certains penchants de Placebo pour les airs répétitifs et envoûtants.
Placebo, ou la tête qui sort de l’eau
Un album magnifique, Placebo, qui réconcilie le rock avec ses démons (c’est mieux comme ça!).
Un chanteur à vif, écorché, qui joue à fond de son ambiguïté sexuelle, de sa bisexualité (prétendue? Peut être pas)… Et sans parler du bassiste, géant ouvertement gay.
Et aussi, très vite un groupe sous la protection de deux icônes du rock : David Bowie et l’iguane: monsieur Iggy Pop.
Placebo, un groupe adopté par les britanniques, mais surtout par le public français, ce dont ils nous seront toujours reconnaissants (comme avec Muse par exemple. Oui il paraît que nous sommes des gens de goûts, même si, étrangement, le rock français c’est vraiment de la m#### à mon humble avis).
L’album arrive très vite dans le top 5 des charts britanniques, et ses singles sont chaque fois bien placés. Dans l’ordre : 36 Degrees, sorti le 3 juin 1996, puis Teenage Angst, Nancy Boy et une nouvelle version de Bruise Pristine.
Un petit problème: de grandes tensions entre Brian Molko et leur batteur, Robert (tu m’étonnes avec un nom pareil – enfin j’dis ça…). Ce dernier s’en va, fragilisant Placebo qui commençait à connaître un grand succès. Mais Brian et Stefan pensent à leur premier batteur, Steve Hewitt (un nom de winner là par contre) qui les rejoint une nouvelle fois.

C’est alors que le groupe va passer du statut d’espoir à celui d’icône avec l’un des plus beaux albums rocks jamais écrit (en toute objectivité). Mais ça, ce sera pour la seconde partie…
Pré en bulle
Encore un article sur ma vie. Peut-être que ça vous intéressera puisque ma vie est liée de façon intrinsèque à certains artistes. Cette fois-ci (et d’autres fois encore, car ce n’est que la première partie de vos souffrances) je vais vous parler de Placebo, qui est LE groupe pour moi.
Ah oui je vous ai bien eu! Vous aviez cru qu’il s’agissait des Smashing Pumpkins eh bien, peut-être pas. Qui sait ? Placebo est un groupe que je qualifierais, au moins à ses débuts, de glam/électro/punk/rock.
Je ne pense pas faire l’unanimité en parlant de ce groupe, et je n’en ai Cure (applaudissements), mais j’espère encourager chacun à (re)découvrir quelques perles.
Sur ce :
Intro reloue
Placebo est un groupe créé en 1994, par Brian Molko (double nationalité britannique et américaine, et né en Belgique), Stefan Olsdal (Suédois), et Steve Hewitt (britannique).
Brian et Stefan avaient fréquenté la même école au Luxembourg, mais n’ont vraiment fait connaissance qu’en se retrouvant un peu par hasard à Londres. Ils montent alors le groupe Ashtray Heart (cœur cendrier), et jouent en compagnie de leur Steve Hewitt, qui va devoir quitter rapidement la formation pour cause de tournée avec un autre groupe.
En octobre 1994, Robert Schultzberg (Suédois), ami d'enfance de Stefan Olsdal occupe la place laissée vacante. Le groupe prend dès lors le nom de Placebo. Brian Molko dit à ce sujet: « au début des années 90, il y avait plein de groupes qui se nommaient d'après des drogues. Et moi j'ai trouvé que ça serait intéressant de se nommer d'après une drogue qui ne marche pas ».
Les débuts
Les derniers mois de 1994 sont consacrés aux compositions et répétitions et le premier concert de Placebo est donné au Rock Garden de Londres le 23 janvier 1995.
Les premières démos sont enregistrées en mars de la même année. L’idée est de garder des compositions techniquement simples, privilégiant énergie et émotions.
Aux antipodes du courant britpop de l’époque…
Brian Molko refuse d’ailleurs d’intégrer des solos dans ces morceaux, jugeant qu’ils sont responsables de bon nombre de gâchis, comme avec Black Hole Sun de Soundgarden (entre nous c’est vrai que le solo n'a rien à faire là-dedans).
Les maisons de disque flairant la bonne affaire se précipitent pour faire signer le groupe, mais eux décident de prendre leur temps. Remportant une place sur une compilation après un concours, le groupe présente Bruise Pristine, et signe enfin chez Hut Recordings (Virgin) tout en créant son propre label Elevator Music Ltd.
Oh ! J’oubliais presque un événement qui a quand même fait date dans l’histoire du groupe : En décembre 1995, avant la sortie du single Bruise Pristine, David Bowie, séduit par ce qu’il a entendu de Placebo, leur propose d’assurer sa première partie anglaise, le groupe initialement prévu ayant fait défaut.
Placebo
Le 17 juillet 1996 sort le premier album, éponyme: Placebo (ben éponyme quoi), produit par Brad Wood.
Cet album figure bien entendu parmi les meilleurs du groupe (vous l’auriez deviné), et on y découvre son univers: sexuel, malsain, rebelle, provocateur. Tout ça servi par Brian Molko avec sa voix nasillarde (les fans aiment se pincer le nez pour l’imiter ou d’autres parce qu’ils ne peuvent pas le sentir) qui fait les choux gras de la presse à scandale de par son androgynie et des propos « so shocking »! Avec eux, on sait qu’on est en plein dans le « sex, drugs & rock’n’roll ».
On sent dans les paroles urgence, frustrations, colère (il sortait de deux années de chômage aussi… faut le comprendre).
Je parlais de Bruise Pristine, splendide morceau glauque et énergique. Où Brian nous chante un «We were born to lose» hautement convaincant, et qui deviendra un cri de ralliement parmi les fans (et un signe de reconnaissance sur les tee-shirts, comme Zero pour les Smashing Pumpkins).
Autre morceau phare, et d’où je tire une partie de mon pseudo si viril: Nancy Boy. Énergique, imparable. Un hymne rock profondément sexuel, avec des paroles comme «J'ai l'inspiration en moi: elle est universelle, elle me retourne et me jouit dessus» ou encore «Des trous pour voir dans un sac en papier, le meilleur coup que j'ai jamais tiré». Je préfère traduire pour vous en faire savourer chaque mot.
Je pourrais citer Teenage Angst où il fredonne «since I was born I started to decay», 36 degrees où il parle de sa lutte pour vivre (heureux ?). Tous ces morceaux qui sont autant de singles avec leur clip…
Pas mal pour un premier album n’est-ce pas ? Et pourtant beaucoup d’autres auraient mérité autant :Come Home, Bionic (morceau adulé par les fans, que je vous conseille d’écouter, où Brian chante un mélancolique « Harder, faster, forever… after »). Hang On to Your IQ, Lady of the Flowers et I Know sont aussi de très beaux morceaux, toujours avec des paroles qui frappent, qui tombent juste, et servies par une voix splendide.
Reste Swallow, chanson d’atmosphère un peu glauque, typique de certains penchants de Placebo pour les airs répétitifs et envoûtants.
Placebo, ou la tête qui sort de l’eau
Un album magnifique, Placebo, qui réconcilie le rock avec ses démons (c’est mieux comme ça!).
Un chanteur à vif, écorché, qui joue à fond de son ambiguïté sexuelle, de sa bisexualité (prétendue? Peut être pas)… Et sans parler du bassiste, géant ouvertement gay.
Et aussi, très vite un groupe sous la protection de deux icônes du rock : David Bowie et l’iguane: monsieur Iggy Pop.
Placebo, un groupe adopté par les britanniques, mais surtout par le public français, ce dont ils nous seront toujours reconnaissants (comme avec Muse par exemple. Oui il paraît que nous sommes des gens de goûts, même si, étrangement, le rock français c’est vraiment de la m#### à mon humble avis).
L’album arrive très vite dans le top 5 des charts britanniques, et ses singles sont chaque fois bien placés. Dans l’ordre : 36 Degrees, sorti le 3 juin 1996, puis Teenage Angst, Nancy Boy et une nouvelle version de Bruise Pristine.
Un petit problème: de grandes tensions entre Brian Molko et leur batteur, Robert (tu m’étonnes avec un nom pareil – enfin j’dis ça…). Ce dernier s’en va, fragilisant Placebo qui commençait à connaître un grand succès. Mais Brian et Stefan pensent à leur premier batteur, Steve Hewitt (un nom de winner là par contre) qui les rejoint une nouvelle fois.
C’est alors que le groupe va passer du statut d’espoir à celui d’icône avec l’un des plus beaux albums rocks jamais écrit (en toute objectivité). Mais ça, ce sera pour la seconde partie…
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